SLFP - Francis Ponge Francis Ponge

Stéphane Mallarmé

Stéphane Mallarmé partage sa vie entre l’enseignement de l’anglais, « gagne-pain obligé », et son activité poétique. Il est l’un des fondateurs du Symbolisme, mouvement littéraire de la fin du XIXème siècle qui va à l’encontre des fondements du Naturalisme et privilégie les symboles et les liens entre choses visibles et invisibles.

Mallarmé est l’un des modèles de Ponge, qui, dans une lettre du 25 janvier 1922, écrit : « il est exact que Mallarmé m’a produit une grosse impression et qu’on doit retrouver son influence dans mes poèmes. Je ne désavoue pas du tout cette alliance, au contraire. Je me proclame disciple de Mallarmé […]. ». Ainsi, preuve de son admiration pour le poète, Ponge est invité par Jean Paulhan à rédiger en 1926 un hommage à Mallarmé pour la N.R.F.. Plus qu’un commentaire critique ou un compte-rendu sur la vie de Mallarmé, Ponge tente de tirer une leçon personnelle de l’œuvre du poète. Ces Notes d’un poème (sur Mallarmé) sont ainsi à la fois un poème et l’énoncé de la poétique du poète : Mallarmé affirme les pouvoirs du langage, qualifié d’ « antilogique » par Ponge, dont la finalité n’est pas métaphysique ou esthétique mais éthique.

S’il écrit dans « Le Parnasse », (Proêmes), qu’il « ne considère pas que Malherbe, Boileau ou Mallarmé [le] précèdent avec leur leçon. Mais plutôt [il] leur [reconnait] à l’intérieur de [lui] une place », Ponge a été raillé pour avoir osé s’égaler aux plus grands noms de la poésie.

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