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Annotations sur le Manifeste de la revue Le Mouton blanc

Présenté par Jean-Marie Gleize

Documents présentés par Jean-Marie Gleize.

À la faveur du regroupement des khâgnes à Strasbourg en 1919, Francis Ponge fait la connaissance de Gabriel Audisio et de Jean Hytier, qui deviennent très vite ses meilleurs amis. C’est en mai 1922 que Hytier fait part à son ancien condisciple de la naissance d’une revue dont il avait depuis longtemps le projet avec Audisio (ce dernier avait confié à Ponge qu’il avait « l’impression que [leur] époque attendait quelque chose, poétiquement », une « cristallisation », « après toutes les recherches divergentes, multiples » des deux décennies précédentes). La revue s’appellerait Le Mouton blanc (du nom d’une auberge où l’on dit que se réunissaient Molière, La Fontaine et Boileau...), à l’enseigne du « classicisme moderne » dont la doctrine devait être régulièrement formulée et développée dans chacun des numéros.

Francis Ponge est évidemment sollicité et sa réponse est positive (« je ferai de mon mieux pour participer intensément à ladite revue »). Le numéro 2 du Mouton blanc (octobre 1922) annonce la publication prochaine de deux contributions de Ponge. Il donnera dix textes à la revue, (dont l’importante « Esquisse d’une parabole »), de décembre 1922 à novembre 1923. Malgré son adhésion provisoire aux attendus de la doctrine (dont l’antiromantisme et l’antisymbolisme forment le socle), et malgré son amitié pour Jean Hytier, Francis Ponge, sur son exemplaire du numéro d’octobre 1922, « corrige », on le voit sur le document que nous reproduisons, avec une grande vivacité, la « copie » de son camarade...

 

Mis en ligne le 3 mars 2015, par Aurélie Veyron-Churlet