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Printemps 2016. L’OREILLE QUI TOMBE, Frédérique Nalbandian

Mis en ligne le 12 mai 2016, par Marie Frisson

Voir en ligne : Dossier de presse publié par la Galerie Eva Vautier, à Nice

EXTRAIT DU DOSSIER DE PRESSE :

Frédérique Nalbandian nous propose une recherche sur l’écoulement du temps, la pesanteur/apesanteur/chute, la gravité. Puis la blancheur, l’immanence de la matière, l’absence/silence du blanc, l’empreinte (moulage en négatif) et la mémoire. Sa première oreille est née en 3ème année de ses études à la Villa Arson, elle travaille le plâtre dès la 1ère année, le savon en 3ème année. L’oreille pour sa forme embryonnaire (rapport à l’origine, à la naissance, "conduit auditif//ombilical") l’interpelle et plus précisément, son conduit auditif au sens de l’entendement, de la compréhension du monde, de nous-même. Cette compréhension tellement complexe et difficile, voire improbable entre les hommes : "je n’y crois pas, en tous les cas pas avec le langage", dixit l’artiste.

Pour Frédérique Nalbandian : « Le mot CONDUITE n’est pas rien (exemple : sa conduite est exemplaire, il ou elle se conduit bien ou pas bien ...). Une conduite éthique et humaine serait belle (...) le savon pour une "toilette" intellectuelle" au sens pongien. Grâce à l’oreille, c’est la naissance du langage, de la communication, reste que l’homme l’exploite largement à des fins de pouvoir, d’autoritarisme, de sarcasme, avec lesquels j’ai beaucoup de mal d’un point de vue éthique et humain ... Car blessant. Les paroles tombent dans l’oreille, sont conduites, font traces avec l’eau ... Dans "L’oreille qui tombe", le savon "nettoierait", évacuerait par dissolution : les paroles disparaissent pour laisser place au silence, à la musique aux chants d’oiseaux ».