Publication de la "Société des Lecteurs de Francis Ponge"

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Rubrique : Qui sommes-nous ?

Rubrique : VIE DE L’ASSOCIATION

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L’AG 2014

Mis en ligne le 16 mai 2014, par Aurélie Veyron-Churlet

Présents : Didier Alexandre, Benoît Auclerc, Damien Blanchard, Sophie Coste, Sabine Coron, Alexia Samois, Pauline Flepp, Marie Frisson, Jean-Marie Gleize, Yurong Guan, Aziz Jendari, Raphaël Nakache, Madeline Pampel, Armande Ponge, Nadine Pontal, Kenza-Marie Safraoui, Catherine Soulier, François de Trentinian, Aurélie Veyron-Churlet.

En préambule nous voulons dire notre très grande peine depuis que nous avons appris la disparition de Jacqueline Risset, poète, traductrice en français de la Divine Comédie et, dans l’autre sens, de Francis Ponge en italien. Membre durant quinze ans, de 1967 à 1982 du comité de rédaction de la revue Tel Quel, elle a été un actif trait d’union, dans les années soixante-dix et au-delà, entre les avant-gardes française et italienne. Nous l’aimions beaucoup et comme amie et pour son œuvre qui constitue un de nos points de repère. Elle figurait et continue de figurer dans le Comité scientifique du Colloque Francis-Ponge à Cerisy en 2015.

Jean-Marie Gleize ouvre la séance pour le rapport moral en indiquant qu’il sera bref dans la mesure où il y aura à revenir ensuite au titre des activités et des perspectives notamment sur le site (avec Aurélie Veyron-Churlet) qui est en nouvelle phase de développement, dont les contenus sont enrichis, et dont nous redéfinissons actuellement l’équipe qui en est responsable sous la direction de Benoît Auclerc. Il sera également question de la préparation du Colloque de Cerisy, dont nous pouvons dire que cela a été et que c’est de plus en plus intensément l’essentiel du travail fourni par la SLFP durant l’année qui vient de s’écouler : définition du projet, du cadre général, recherche des collaborations, échanges avec les futurs intervenants, recherche de subventions hors CCIC (Centre culturel international de Cerisy).

Jean-Marie Gleize indique alors que nous avons tenu compte des discussions et des inquiétudes qui s’étaient manifestées lors de notre dernière Assemblée Générale rue d’Ulm, quant à l’absence d’un Bulletin papier de structure légère (mais non inconsistante) qui viendrait compléter le travail effectué sur le site. Il nous a semblé que nous pouvions en quelque sorte rattraper notre lenteur initiale à en adopter le principe, en proposant d’un coup les trois premiers numéros de ce bulletin que chacun a dû recevoir en même temps qu’il adhérait ou renouvelait son adhésion à la SLFP.

Les lecteurs de ce Bulletin auront vu qu’il s’ouvre systématiquement sur un texte inédit de Francis Ponge, ou un document inédit concernant directement son œuvre, qu’il comporte la publication d’un texte critique lorsque cela est possible (c’est le cas des numéros 2 et 3), ainsi que d’un cahier photos, d’informations sur les publications en cours et d’un calendrier concernant les événements à venir expositions, colloques, etc.). Il nous semble que cela complète de façon utile le travail effectué par ailleurs sur le site. Les retours, à la fois quant à l’opportunité de cette initiative et quant à ses contenus, sont à ce jour tout à fait positifs. Nous allons donc poursuivre et nous mettre immédiatement à la maquette du quatrième Bulletin.

En marge du Bulletin et du site la SLFP a reçu une lettre d’un néo-adhérent (Yves De Langhe) qui écrit ceci : « Vous évoquez dans le Compte rendu de la dernière AG la possibilité de relayer les actualités et mises à jour du site internet sur les réseaux sociaux. Mais je n’ai pas encore trouvé le profil de la SLFP sur Facebook, Twitter ou Google+ ». De fait cette suggestion n’a pas (encore) connu de réalisation concrète. Nous tâchons d’y remédier.

S’agissant des publications il faut rappeler la publication en septembre 2013 chez Gallimard, de la correspondance Ponge-Camus, la publication, sous la direction de B. Auclerc et de S. Coste, du volume collectif Ponge et ses lecteurs aux éditions Kimé en avril 2014, et la publication imminente du Colloque de 2012 à Lyon, Politiques de Ponge (qui constituera le n° 316 de la Revue des Sciences Humaines). Restent en attente de publication deux correspondances, Ponge-Prigent et Ponge-Dupin, respectivement éditées et présentées par Benoît Auclerc et Gérard Farasse.

Nous avons tous à l’esprit cette déclaration de Ponge : « C’est de plain-pied que je voudrais qu’on entre dans ce que j’écris. Qu’on s’y trouve à l’aise. Qu’on y trouve tout simple. Qu’on y circule aisément... ». Nous sommes des « amis » de Francis Ponge, et ses lecteurs pour le simple plaisir de l’émerveillement et du rafraîchissement (de nos raisons) ; en même temps, comme l’indiquent cette salle Francis Ponge où nous nous réunissons, et le fonds documentaire attaché à cette Bibliothèque de recherche à l’ENS, nous entendons articuler étroitement l’activité de la SLFP à la recherche universitaire, aux programmes des séminaires et laboratoires qui développent des travaux sur l’œuvre de Ponge et les contextes où elle se déploie. C’est le sens de la présence à nos côtés de Didier Alexandre qui vient ici présenter les initiatives et les perspectives de travail développées au sein de ses équipes de recherche à la Sorbonne et les détails quant à notre collaboration.

Benoît Auclerc fournit ensuite les données du rapport financier :

en 2014 les dépenses ont concerné les trois premiers numéros du Bulletin

       création de maquette et mise en pages : 500 euros

       imprimeur : 498 euros

Après la campagne d’adhésions 2014 nous avions sur le compte de la SLFP : 3042, 84 euros

       Après soustraction des frais d’expédition (étiquettes, enveloppes, affranchissements) : 409, 37 euros

restait sur le compte SLFP (au 17/09/2014) :  2633,47 euros

Dépenses prévisionnelles (outre les frais relatifs à la présente Assemblée Générale) :

      maquette Bulletin 4 : 166 euros

      imprimeur Bulletin 4 : 200 euros

      frais expédition Bulletin 4 : 450 euros

      participation budget Cerisy hors CCIC : 200 euros

      entretien du site : 650 euros

Rapport moral et rapport financier sont approuvés à l’unanimité

Didier Alexandre, Professeur à l’Université Paris 4-Sorbonne, présente alors le LABEX qu’il dirige, consacré à la littérature française du xxe siècle et dont l’axe méthodologique se définit comme le croisement du numérique et du littéraire. À l’intérieur de ce laboratoire d’excellence : le site OBVIL (obvil. Paris-sorbonne.fr), Observatoire de la Vie Littéraire, un laboratoire d’informatique (mise au point d’un logiciel spécifique permettant d’interroger les textes (sur des bases lexicales et sémantiques), et des chercheurs littéraires (l’ensemble composé de 300 chercheurs actifs), regroupant toutes les équipes de Paris-Sorbonne, du XVIe siècle au XXIe, ainsi que les comparatistes. Soit le développement de 25 projets de recherche. Dans ce cadre il est convenu de développer un « projet Ponge » (Ponge et la vie littéraire de ses premières publications aux années soixante) qui se concrétise tout d’abord par la participation au Colloque de Cerisy d’un certain nombre de chercheurs appartenant à ce laboratoire, et par une importante contribution au budget « extérieur » que le CICC nous demande de solliciter. Il s’agit par ailleurs de la création de postes « post-doctorants » et de contrats doctoraux ; Didier Alexandre confie à Pauline Flepp le soin de piloter le projet Ponge à l’intérieur du LABEX. Il y aura donc à l’intérieur du site OBVIL un « corpus Ponge », par exemple la saisie de la totalité de sa correspondance, texte brut ou texte accompagné d’annotations critiques et complété par des documents périphériques, interrogeable ensuite selon les diverses procédures prévues par le logiciel. Une telle entreprise implique évidemment la prise en compte des questions de droits (notamment ceux des éditeurs publiant certaines de ces correspondances, ainsi par exemple la correspondance Ponge-Audisio, dont le projet est retenu par Gallimard), mais l’idée est qu’il s’agit d’un site de recherche non ouvert au public, exclusivement réservé aux consultations scientifiques, avec en outre la formulation de clauses restrictives pour la copie de textes. On sait en outre qu’il existe une collection importante de manuscrits de Francis Ponge et qu’il est impossible de tout publier en support papier. Il serait possible de scanner une partie des dossiers génétiques des poèmes et de les rendre disponibles sur le site avec ou sans conversion « diplomatique ». Et d’orienter des étudiants vers des projets en génétique pongienne : prise en charge d’un de ces documents pour établissement du dossier génétique d’un poème, éventuelle transcription, introduction, présentation, annotation, rédaction d’un article avec publication papier ou numérique. Un appel est donc lancé pour susciter de jeunes vocations scientifiques.

Didier Alexandre confirme enfin que, lui-même étant responsable de collection aux éditions Garnier, pour un secteur qui publie des ouvrages collectifs, des dictionnaires de référence, une bibliothèque de textes modernes, une autre d’essais et de thèses sur des œuvres et courants littéraires des XXe et XXIe siècle, est créée dans ce cadre une « Série Francis Ponge » dont le premier volume sera l’ouvrage qu’Armande Ponge consacre à la vie de son père, un volume couvrant ses vingt premières années de vie : 1899-1919, illustré de nombreuses photos d’époque.

Il confirme également que dans cette série peut être envisagée la publication d’un Dictionnaire Francis Ponge. On sait l’importance poétique et théorique des dictionnaires dans l’œuvre de Ponge. Un dictionnaire le concernant s’impose. C’est une tâche de longue haleine, qui suppose une équipe (nous travaillons à la constituer) et des bases méthodologiques bien définies. Nous disposons d’ores et déjà d’une liste semble-t-il exhaustive des correspondants de Francis Ponge, ainsi qu’une liste de ses textes et titres de livres, une première liste d’éditeurs, de titres de revues auxquelles il a collaboré, des lieux qu’il a fréquentés ou habités, etc. Le tout établi par François Ponge, son petit-fils, avec une grande précision. Ce dossier constitue une base de travail à partir de laquelle commencer à réfléchir. Nous réunirons prochainement un premier groupe de chercheurs intéressés par cette entreprise.

Benoît Auclerc présente ensuite le site de la SLFP et le projet de réorganisation de son fonctionnement éditorial élaboré en concertation avec Aurélie Veyron-Churlet. Après les étapes nécessaires que furent la conception de cet outil, la réflexion sur les spécificités de la publication en ligne et l’adaptation du site aux besoins de l’association tels qu’ils se sont progressivement précisés, il apparaît que le rythme des publications et l’activité du site doivent être renforcés.

Un certain nombre de propositions concernant la restructuration du site et son fonctionnement sont présentés devant l’Assemblée :

- Création d’une rubrique « Actualités » reliée aux réseaux sociaux (qui se situerait dans l’arborescence sur le même plan que les rubriques « SLFP » « Francis Ponge », etc.). Il y sera question des actualités éditoriales, culturelles, ou en lien avec la recherche. Cette rubrique sera couplée avec un profil Facebook et, plus généralement, une présence de la SLFP sur les réseaux sociaux. Jean-Marie Gleize lit à ce sujet une lettre d’Yves de Langhe, membre de l’association qui se propose d’apporter des conseils et une aide sur ce point, Damien Blanchard, Alexia Damois, Raphaël Nakache et Kenza Safraoui, nouveaux membres de l’Association, se proposent de créer et d’animer cette rubrique.

- Restructuration du site :

a. une rubrique « Ressources critiques » va remplacer la rubrique « Matériaux critiques » (en reprenant les sous-rubriques « Comptes rendus », « Articles inédits », « Rééditions »)

b. une rubrique « Ressources documentaires » reprendra les sous-rubriques « Audio-vidéo », « Manuscrits et Carnets » et « Photographies » de l’actuelle rubrique « Archives ».

- Fonctionnement éditorial :

Outre la rubrique « Actualités », fondée par principe sur une mise à jour en continu, il est décidé que le site proposera deux séries de publications annuelles comprenant au moins :

- un compte rendu critique

- un article critique inédit et/ou une réédition de texte.

- une nouvelle archive mise en ligne (audio-vidéo, manuscrit et/ou photo). Cela peut en particulier se faire en partenariat avec l’un des fonds documentaires possédant des archives Ponge.

- publication de la bibliographie par tranches : le site se donne pour objectif de proposer une bibliographie complète des écrits de Francis Ponge, et une mise à jour de la bibliographie critique éditée en 1999 chez Mémini par Bernard Beugnot, Jacinthe Martel et Bernard Beck. Marie Frisson prend contact pour ce travail avec Asako Yokomichi, actuellement en doctorat sur Ponge.

Ces publications auront lieu en mars et en septembre de chaque année. Elles seront coordonnées avec la publication du bulletin papier de l’Association. Exceptionnellement, afin de lancer ce nouveau fonctionnement, une série de documents seront mis en ligne en décembre prochain. Les membres de la SLFP sont avertis de ces mises en ligne par un courrier électronique.

L’équipe éditoriale est restructurée. Sa nouvelle organisation est soumise au vote de l’Assemblée :

Directeur de publication : Benoît Auclerc

Administrateur du site : Owell.co/Aurélie Veyron-Churlet

Secrétaire de rédaction : Marie Frisson

Actualités : Damien Blanchard, Alexia Damois, Kenza Safraoui, Raphaël Nakache

Rubrique Francis Ponge : Jean-Marie Gleize

Rubrique « Ressources » : Benoît Auclerc et Marie Frisson (pour la bibliographie),
Aziz Jendari (recensions),
Kenza Safraoui (relation avec les fonds documentaires).

La composition de cette équipe est approuvée à l’unanimité par l’Assemblée Générale. 

S’agissant du Colloque de Cerisy « Francis Ponge, ateliers contemporains » qui se déroulera du lundi 24 août au lundi 31 août 2015, nous avons, grâce aux grandes compétences de Bénédicte Gorrillot, su trouver les « subventions complémentaires » désormais exigées par l’Association des Amis de Pontigny-Cerisy. Nous connaissons désormais la totalité des sujets qui seront abordés lors de ce Colloque. Il sera ouvert par une relecture des actes du Colloque de 1975. Il est essentiel en effet de mesurer la distance qui nous sépare du contexte de lecture qui prévalait il y a maintenant quarante ans. Notre Colloque sera véritablement international puisque sur une trentaine de participants une dizaine viendra du Brésil, d’Italie, d’Allemagne, des États-Unis et du Japon. Nous avons enregistré plusieurs interventions concernant la réception de Ponge à l’étranger (et la résonance de son œuvre et de sa poétique avec des pratiques « modernistes » issues de ces cultures — États-Unis, Japon, Italie...), plusieurs autres concernant la mise en relation du texte pongien à ses contemporains, ou à ceux qui sont ses post-contemporains (Claude Simon, Jean Tortel, Philippe Jaccottet, les poètes ou non poètes des générations émergentes dans les années quatre-vingt), ainsi que toute une série de communications ayant pour objet les Correspondances et des propositions concernant la mise en œuvre de nouvelles perspectives critiques et théoriques. Il nous incombe désormais d’organiser ces informations et de composer le calendrier définitif (ou provisoirement définitif). Dans le cadre d’une collaboration avec l’IMEC à Caen nous envisageons en outre une exposition d’œuvres composées « dans l’atelier de Francis Ponge ». Il s’agit de trois artistes plasticiens, Christine Chamson (une série de petits formats sur le Galet et la Crevette), Mathias Perez (une série « parti pris des choses »), Frédérique Nalbandian (une installation sur le Savon).