L’œuvre poétique de Francis Ponge (1899-1988), depuis les années vingt, a cotoyé les avant-gardes du XXe siècle sans s’identifier à aucune. De sa première version, celle des petits poèmes en prose achevés du Parti pris des choses, à la seconde, celle des carnets, des « brouillons acharnés » et des dossiers, cette œuvre est sans doute une de celles qui aura le plus contribué à transformer l’idée que nous nous faisons de la poésie. Elle continue d’exercer aujourd’hui une réelle influence sur les nouvelles pratiques d’écriture.
Consacrée en 1981 par le Grand Prix national de Poésie, publiée dès l’origine par les éditions Gallimard, l’œuvre a fait l’objet d’une édition en deux tomes dans la « Bibliothèque de la Pléiade ».
Plusieurs volumes ont, par ailleurs, procuré une connaissance partielle de la correspondance de Francis Ponge, et de nouvelles publications continuent de compléter cette approche de la vie et de l’oeuvre de l’écrivain.
La bibliographie critique le concernant (monographies, thèses, articles dans les revues, etc.) est d’ores et déjà considérable ; mais beaucoup reste à faire.