Présentation de l’INA :
Bernard Pivot consacre son émission au poète Francis Ponge, alors âgé de 78 ans, et à qui de nombreuses expositions et publications ont été consacrées.
Les autres invités de l’émission ont tous un rapport avec la poésie et sont tous fervents admirateurs de l’oeuvre de Francis Ponge.
L’écrivain évoque sa jeunesse, né à Montpellier et élevé dans une famille huguenote, il reconnaît l’influence du terroir provençal dans son éducation. A 78 ans, le vieil homme n’a qu’un regret : que ses parents n’aient pu voir le succès dont il jouit aujourd’hui dans le monde littéraire.
Il se dit révolté par certains aspects du caractère humain, et il explique les raisons pour lesquelles il a appartenu au mouvement surréaliste. Devant travailler afin d’amadouer les parents de sa future épouse, il raconte comment il est entré aux Messageries Hachette, est devenu délégué syndical en 1936, après s’être occupé, chez Gallimard, en 1923, de la confection des livres. A cette occasion il évoque sa rencontre avec Jean Cocteau.
Un insert laisse la parole à l’homme politique qu’est Gaston Deferre qui explique dans quelle condition il a découvert Francis Ponge, et ce que ce dernier lui a apporté "dans la manière de ressentir et celle de s’exprimer".
Parmi les invités en plateau :
Philippe Jaccottet place Francis Ponge dans le panorama littéraire actuel, et raconte sa découverte du Parti pris des choses.
Robert Sabatier, auteur de l’Histoire de la poésie française (Albin Michel) analyse l’originalité des textes de Francis Ponge.
Pierre Oster, auteur des Dieux (Gallimard), évalue l’influence de l’oeuvre de Ponge sur chacun d’entre eux.
Jean Ristat explique les raisons pour lesquelles il a choisi de publier chez Flammarion Comment une figue de paroles et pourquoi, une sorte de réunion de tous les brouillons afin de montrer l’évolution du texte dans tous ses états.
Un BT montre les brouillons, les ratures et rajouts, dans la marge, de la main de l’auteur.
Un insert réalisé à Beaubourg montre l’interview d’un jeune professeur de français, Irène Frain, accompagnée d’un de ses élèves expliquant pourquoi les textes de Francis Ponge déroute les élèves de terminale, effrayés par la nouveauté ils sont rebutés par l’étude du style, et regrettent le manque de sentiment.