Le chapitre deux de l’ouvrage est réservé à la présence de Ponge et de sa famille sur la Plateau (p. 41-53) et comprend également un texte de Pascal Riou, "Ponge et l’esprit du lieu" (p. 47-51).
Les autres chapitres, mobilisant différents spécialistes, évoquent Louis Comte et Charles Gide (chapitre un), Georges Canguilhem (chapitre trois), Marcel Pagnol (chapitre quatre), Albert Camus (chapitre cinq), Alexandre Grothendieck (chapitre six), André Chouraqui (chapitre sept), Georges Vajda (chapitre huit), Jules Isaac (chapitre neuf), Jacob Gordin et Georges Levitte (chapitre dix), Léon Poliakov (chapitre onze), Pierre Vidal-Naquet (chapitre douze), Paul Ricœur (chapitre treize), Raymond Aron (chapitre quatorze), Gilbert Simondon (chapitre quinze).
Nous présentons ici un extrait du "Making-of et remerciements" qui tient lieu de postface à l’ouvrage, avec l’aimable autorisation de Nathalie Heinich qui nous a envoyé l’extrait proposé :
« J’avais su dès mon adolescence que Francis Ponge (chapitre deux) avait écrit sur le Plateau l’un de mes livres de poésie préférés, La Fabrique du pré – et je n’étais pas peu fière d’être ainsi quelque peu “payse” avec lui. Ma mauvaise mémoire n’a pas retenu comment j’ai appris que son lieu de villégiature principal avait été le hameau de La Suchère, où je me rendis pour chercher des traces de ces séjours. Mais le hameau compte une bonne vingtaine de maisons : comment identifier laquelle ? Là encore, c’est en interrogeant les amis du Lieu de Mémoire – ou peut-être sa responsable, la muséographie Aziza Gril-Mariotte – que je fus mise en rapport avec un couple d’historiens habitant La Suchère, Alice et Jacky Henry. Un coup de fil suffit pour prendre rendez-vous : ainsi fus-je conduite devant la fameuse maison. Plus tard, le poète Pascal Riou, que je rencontrai par l’intermédiaire d’Éliane Wauquiez-Motte, maire du Chambon, me fit bénéficier des échanges qu’il avait eus avec Ponge à l’occasion de l’exposition qu’il lui avait consacrée : je connus ainsi les noms des quelques autres lieux de séjour de Francis et Odette Ponge, ainsi que ceux des pièces qui avaient été écrites sur le Plateau. Je savais par ailleurs que leur fille Armande, née avant la guerre, était toujours active ; une courte recherche sur Internet me permit d’associer son nom à la fondation Dubuffet, dont Germain Viatte est membre du bureau : il me communiqua son adresse. Elle ne se contenta pas de répondre à ma lettre mais me gratifia, avec beaucoup de gentillesse, de nombreuses informations pêchées dans sa mémoire ou dans ses archives : ainsi ai-je pu reconstituer les dates et lieux de séjour de Ponge autour du Chambon. Enfin, la notice que Pascal Riou accepta de rédiger jette un éclairage à la fois personnel et distancié sur la réception de son œuvre » (p. 234).