Quatrième de couverture
« Le lecteur, dont nous ne doutons pas » : Ponge, quoi qu’il en dise dans Le Soleil, a eu longtemps de bonnes raisons de douter de lui, tant sa rencontre avec un public a été tardive. La préoccupation du lecteur traverse pourtant l’ensemble de son œuvre qui, de plus en plus nettement adressée, est en retour modifiée par les discours qu’elle suscite. En proposant « Ponge et ses lecteurs » à la réflexion, nous voudrions explorer ce troisième terme de sa poétique, moins commenté jusqu’à présent que le « parti pris des choses » et le « compte tenu des mots ».
Il s’agit bien, dans les cinq études critiques ici rassemblées, d’envisager les lecteurs dans leur pluralité : ceux que l’œuvre a historiquement rencontrés, ceux qu’elle figure, rêve ou invente de l’intérieur, ceux enfin qui viennent après et témoignent de sa capacité à susciter encore des gestes de lecture et d’écriture.
Ce livre présente également cinquante-cinq lettres inédites échangées entre 1916 et 1922 par Francis Ponge et son père Armand, destinataire des premiers essais poétiques et interlocuteur privilégié durant ces années de formation décisives.
Extraits en visionneuse