En 1953, ses cours à l’Alliance française n’étant pas assez réguliers pour lui assurer un salaire décent, Francis Ponge, sur les conseils de son beau-frère Gaston Saurel, rencontre Albert Pillet, directeur de l’OGEP, Office général d’Édition et de Publicité. Ce n’est pas la première fois qu’il se trouve contraint de « gagner sa vie » : des Messageries Hachette au cabinet d’assurances à Roanne, du journalisme au Progrès de Lyon à l’enseignement pour l’Alliance française, il a exercé divers « métiers », en marge de son travail d’écriture. Parfois en mettant ses talents d’écrivain, et son réalisme ironique, au service d’autre chose que la poésie. C’est ainsi qu’il va, à partir de 1953 et jusqu’au début novembre 1954, travailler pour cet Office, en même temps qu’il continue ses cours à l’Alliance, et rédiger un certain nombre d’articles de publicité dont ces pages, tout à la fois sérieuses et drôles, pour le rouge à lèvres Lenthéric.