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Lettres familières. Mandiargues / Ponge

Correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Francis Ponge (1950-1980)

Benoît Auclerc

Édition établie, annotée et présentée par Gérard Farasse, La Rochelle, Éditions Himeros, 2010.

Photographie de Bona, "André Pieyre de Mandiargues, Plage de Tecolutla, Veracruz, 1958 [détail]", in André et Bona Pieyre de Mandiargues, Correspondances, Mexique-Italie, 1958-1959, Éditions Filigranes, coll. "Saison", 22, 2005.

Gérard Farasse le souligne d’emblée dans sa préface : l’amitié qui lie André Pieyre de Mandiargues (1909-1991) et Francis Ponge peut à bien des égards apparaître comme une « incongruité monumentale [1] », tant tout semble opposer les deux écrivains. On sait que Ponge se tient à distance du surréalisme, malgré un rapprochement ponctuel autour de 1930, qu’il manifeste une méfiance continue à l’égard des images et de leurs séductions, se défie des charmes (et de la démesure) de l’imagination. Pieyre de Mandiargues, quant à lui, s’il ne commence à publier que dans les années quarante (Dans les années sordides, 1943), évolue dans la proximité d’Aragon, de Breton, d’Eluard, et déploie, dans ses fictions aussi bien que dans ses poèmes, ses pièces de théâtre, ou même dans ses Belvédères [2] , une fantasmagorie souvent érotique, volontiers excessive, « monstrueuse » ou « baroque » (selon des mots qu’il affectionne). Pourtant, ces « lettres familières », échangées entre 1950 et 1980, montrent non seulement les profonds liens d’amitié qui liaient les deux hommes (et leurs familles), mais aussi les affinités entre les deux écrivains. Pour Pieyre de Mandiargues – ces lettres permettent d’en prendre la mesure – Ponge constitue assurément un repère important, auquel il se réfère régulièrement. En 1950, il lui consacre un premier texte, jusqu’à présent resté inédit, et qu’on pourra lire ici. Transmis à Ponge par Gaston Gallimard, ce texte est l’occasion d’un premier échange. Plus de trente-cinq ans après, Pieyre de Mandiargues revient sur l’œuvre de Ponge, et consacre, à l’occasion des Cahiers de l’Herne, un texte aux Douze petits écrits [3] . C’est l’un des mérites de cette correspondance que de contribuer à préciser la situation de Pieyre de Mandiargues à l’égard de ses contemporains – parmi lesquels, donc, Ponge occupait une place importante – alors que son œuvre, souvent méconnue, est à nouveau aisément accessible [4] , et que la correspondance avec Paulhan est quant à elle lisible dans la collection des « Cahiers de la NRF [5] ».

Pour Ponge, Pieyre de Mandiargues est un ami cher, et un écrivain qu’il lit attentivement même si la relation d’admiration est visiblement asymétrique, et les compliments adressés par Ponge mesurés. Les cinquante-trois lettres que comprend la correspondance laissent percevoir à la fois l’affection réciproque, et la distance importante de l’un à l’autre écrivain. L’essentiel des échanges épistolaires – mais aussi des échanges intellectuels et de la collaboration artistique – a lieu avant 1957. En 1952, Ponge accepte de préfacer le catalogue de la première exposition de Bona Tibertelli de Pisis [6] ; en 1956, Pieyre de Mandiargues contribue au numéro d’« Hommage » que la Nouvelle N.R.F. consacre à Ponge. Par la suite, les échanges s’espacent, et près de dix ans séparent les deux dernières lettres. Cet espacement des échanges épistolaires ne signifie pas une rupture des liens, ni même, sans doute, qu’ils se soient véritablement distendus. Certes, une amorce de lettre comme celle que Ponge écrit le 23 juin 1958 étonne : « C’est sûrement à ceux qu’on aime le mieux qu’il est naturel de ne pas écrire, faute d’avoir quelque chose de bien important à leur faire savoir [7] ». Elle laisse penser que peu reste à échanger à ce stade ; mais elle suggère aussi que l’essentiel se déroule désormais en dehors de la correspondance réglée : dans les échanges téléphoniques, dans les dîners partagés avec des amis (dont les carnets de Ponge tiennent le registre scrupuleux), pour ce qui concerne le quotidien des relations amicales ; dans les envois d’ouvrages (de part et d’autre), dans le travail critique (venant de Pieyre de Mandiargues), pour ce qui est du lien maintenu entre écrivains [8] .

Cet amenuisement des échanges épistolaires n’en reste pas moins significatif des places respectives qu’occupent les deux protagonistes, et de leur évolution. Gérard Farasse souligne à raison l’importance que semble jouer la rencontre, fin 1956, entre Ponge et Sollers (qui s’appelle encore Philippe Joyaux) : très vite, Ponge reconnaîtra dans ce jeune écrivain et les amis (notamment Jean Thibaudeau, Marcelin Pleynet, Denis Roche) qui animent avec lui, à partir de 1960, la revue Tel Quel, la promesse d’une réception accordant une place centrale à son œuvre, en proposant une lecture renouvelée par rapport aux premières interprétations, d’inspiration phénoménologique [9]. La tentative de Mandiargues pour lier ensemble les entreprises surréaliste et pongienne semble dès lors passer au second plan.

Ponge selon Pieyre de Mandiargues

Du fait même que ces lettres permettent de percevoir comment une certaine lecture de l’œuvre se trouve plus ou moins écartée à un moment précis, elles présentent pour le lecteur de Ponge un intérêt certain. Il réside justement, et en premier lieu, dans l’appréhension singulière que Pieyre de Mandiargues a de Ponge, appréhension que cette correspondance permet de redécouvrir et de préciser. Cette lecture est sensible, bien sûr, à la réflexivité de l’écriture de Ponge, à sa maîtrise, mais aussi, et c’est là sans doute son propre, à l’énergie qui la traverse : dans le premier texte qu’il écrit sur Ponge, Pieyre de Mandiargues salue ainsi une « œuvre délibérément libertaire », et conclut : « Et j’ai plaisir à constater une fois de plus que ce chant-là jamais ne jaillit si bien que sous une forme baroque [10] ». Avant même le numéro fameux, dirigé par Jean Tortel, que les Cahiers du Sud consacrent en août 1952 au « Préclassicisme français », et dans lequel Ponge fait paraître un premier extrait du Malherbe (« Malherbe d’un seul bloc à peine dégrossi »), Pieyre de Mandiargues se montre ainsi sensible aux tensions, torsions, imperfections des formes qui travaillent les textes de Ponge, et qui nourrissent sa lecture de Malherbe.

Dans certaines lettres à l’auteur du « Soleil » (texte de Ponge qu’il admire entre tous), Pieyre de Mandiargues manifeste cette sensibilité dans son écriture même, où une forme d’hommage semble se faire jour. Ainsi de la lettre écrite d’Egypte, dans laquelle il remercie Ponge pour l’édition du Soleil placé en abîme (avec les eaux-fortes de Jacques Hérold) qu’il vient de recevoir, et qui lui est l’occasion de décrire le soleil tel qu’il lui apparaît alors : « On le voit encore sous la forme de la boule que dirige le grand scarabée, et je trouve cette représentation assez enivrante, étant donné que cette boule est de matière excrémentielle. Merde pétrie qui est soleil, soleil modelé dans la merde, l’objet contient en germe tout ce qui sera, tout ce qui va le faire éclater en prenant la vie, cette vie qui est uniquement solaire [11] . » La distance, toutefois, entre les deux appréhensions de cet « objet » (qui n’en est pas un) ne tarde pas à se manifester, Pieyre de Mandiargues saluant dans les tombes de la Haute-Egypte « le plus merveilleux livre d’images qu’il [lui] ait jamais été donné de voir [12] ».
Ailleurs, l’observation de la piscine du bateau qui le mène au Mexique donne lieu à une description qui pourrait (sans doute un peu abusivement) être qualifiée de pongienne baroque. Dans cet étonnant début de lettre se lit en effet la tension entre une forme qui cherche à se maintenir, et les métamorphoses dues au mouvement :

Mon cher Francis,

Voici : l’eau de la piscine, dans son furieux effort pour rester parallèle à la mer, avec laquelle elle n’a jamais rompu, puisque, par fait de pompe à gros débit, sans cesse elle y retourne et sans cesse elle en vient, répète, mais à l’inverse et en les amplifiant, les mouvements du navire. Cette petite observation est tout ce qui vaut d’être retenu, je crois, de ce mois, ou presque, de transports aquatiques [13] .

Cette lecture singulière, qui affleure dans certaines lettres, s’explicite de façon beaucoup plus nette dans la contribution au numéro d’« Hommage à Ponge », en 1956. Les échanges que suscite cet article font partie des moments forts de cette correspondance. Ce numéro intervient à un moment difficile pour Ponge. A cinquante-sept ans, il n’a publié que peu de livres : ses derniers ouvrages édités par Gallimard, Proêmes et Le Peintre à l’étude, remontent à 1948 et, malgré la publication en 1952 de La Rage de l’expression, édité en Suisse par Henri-Louis Mermod, son œuvre, par ailleurs dispersée dans des publications en revues souvent confidentielles, se limite pour beaucoup au seul Parti pris des choses. Le numéro d’hommage de la Nouvelle nouvelle Revue française intervient donc à un moment charnière : il n’est plus un jeune auteur, mais il reste méconnu, au moins jusqu’à la parution du Grand Recueil, en 1960, année de la création de Tel Quel pour qui, dès le premier numéro, il apparaît comme un auteur de référence (sinon la principale référence).

Dans ces conditions, la lecture attentive de Pieyre de Mandiargues, pour étonnante voire incongrue qu’elle nous paraisse aujourd’hui par certains aspects, revêt une importance particulière aux yeux de Ponge [14] , qui en propose un commentaire détaillé, dans sa lettre du 11 septembre 1956 : « Certainement, votre texte est (avec celui de Jaccottet) celui que je conseillerais de lire à qui voudrait avoir de moi l’idée la plus juste, la plus proche de ce que je crois être (et donc veux être, ou veux devenir), à l’heure qu’il est [15] . » Ponge salue particulièrement l’accent mis par Pieyre de Mandiargues sur l’effort d’agencement, l’attention portée aussi bien à « la matière mue qu’au moteur » dans le « train verbal » que sont les textes. Cette métaphore mécanique, amenée à une grande fortune chez Ponge lui-même, du Malherbe au Savon, retient son attention, de même que l’évocation par Pieyre de Mandiargues d’une « poésie seconde » dont Ponge écrit qu’elle « est en effet (plus encore que le parti pris des choses) [son] propre [16] . » Significativement, il reste en revanche silencieux sur les rapprochements opérés par Pieyre de Mandiargues avec « l’exigence formulée par le surréalisme naguère, qui voulut que la poésie, outre la flamme, servît à la connaissance et fût instrument de découverte [17] » ; il ne relève pas plus l’affirmation selon laquelle il serait à même « de se livrer au jeu enivrant de l’automatisme [18] ». Ces silences, au moment de la plus grande proximité entre l’un et l’autre, soulignent en creux des divergences profondes.

Une autre caractéristique de la lecture de Pieyre de Mandiargues est qu’il perçoit tôt l’importance de l’attachement pongien à la latinité, attachement qui est d’ailleurs commun aux deux hommes, et n’est pas pour rien dans leur amitié [19] . Ponge lui-même, dans le texte qu’il consacre à Bona, exalte avec insistance cette latinité, célébrant par exemple « la mer chaude intérieure de notre romanité [20] » ; Pieyre de Mandiargues y revient en 1986 dans le dernier texte qu’il consacre à Ponge, louant dans les Douze petits écrits une « merveille, vivifiante encore, on l’espère, pour le merveilleux langage latin de France [21] ». Mais, dès 1956, il perçoit la dimension polémique de l’attachement pongien à la latinité : « Chaque fois que je vous lis, je suis frappé par une chose […], qui est votre parenté avec l’esprit latin, la tournure anti-grecque de votre esprit. C’est très important, cela, dans une époque où la mode est de mépriser Rome et de vouloir à tout prix se rattacher à la Grèce, où tous les poètes (sauf vous), plus ou moins, hellénisent [22] ». A nouveau se trouve ici souligné un trait appelé à connaître d’importants développements ultérieurs.

L’écrivain et ses contextes

Mais, outre les caractères particuliers de la lecture de Ponge par Pieyre de Mandiargues, l’intérêt majeur de cette correspondance est d’insérer l’œuvre de Ponge dans le réseau des échanges quotidiens, multiples, complexes, dont ne rend pas complètement compte la rationalité des partis pris publics. Ces Lettres familières gagnent ainsi à être reliées aux derniers travaux publiés sur Ponge par Gérard Farasse. En 2009, sa postface à l’Album amicorum soulignait ainsi que les différentes dédicaces envoyées ou reçues témoignaient des liens maintenus avec des correspondants fort divers, dont l’amitié n’affleure parfois presque pas (comme celle avec Sarraute ou Butor), que ces dédicaces sont aussi l’occasion de formuler différences et différends [23] . En 2011, Francis Ponge vies parallèles se proposait de faire un « portrait de l’artiste avec groupe [24] », et de replacer Ponge dans ces réseaux amicaux, le tout fabriquant « un tableau cubiste dans lequel s’enchevêtreraient sept images différentes de Ponge [25] ». Figurent ici Paulhan, Fargue, Camus, Calet, Jaccottet, Sollers, et, précisément, Pieyre de Mandiargues. Le chapitre qui lui est consacré constitue un important complément à la lecture de cette correspondance : Gérard Farasse détaille les « reflets » d’une œuvre à l’autre, revient sur les différents textes consacrés à Ponge par Pieyre de Mandiargues, explore la présence discrète de Ponge sous les traits de tel personnage de Marbre ou les mystères d’Italie (1985) [26] .

Les nombreux documents édités dans les Lettres familières entrent en résonance avec ces analyses : outre le texte inédit de Pieyre de Mandiargues déjà mentionné, on trouve, dans des reproductions de qualité, des cartes, des cartons d’invitation aux vernissages de Bona Tibertelli de Pisis, des textes manuscrits, une photographie de Bona accompagnée d’un dessin [27] , etc. Cette correspondance retient enfin l’attention par les nombreuses notes qui accompagnent les lettres. Ici, on trouve la liste complète des toiles de Bona montrées lors de l’exposition dont Ponge préface le catalogue [28] , là la généalogie des relations entre les deux protagonistes et Ungaretti [29] ; ailleurs, la mention par Ponge d’un « admirable film de Bresson » est éclairée par une citation de sa correspondance avec le cinéaste, et par le rôle d’intermédiaire joué par le peintre Pierre Charbonnier, collaborateur régulier de Bresson : le soin extrême porté à l’édition de ces lettres et l’érudition de Gérard Farasse en font, à chaque page, apparaître les enjeux.

« L’incongruité monumentale » qu’évoque la préface pour qualifier l’amitié entre Pieyre de Mandiargues et Ponge désigne bien aussi l’intérêt de leurs échanges épistolaires, et l’apport des correspondances à la compréhension de « l’artiste avec groupe » : ces Lettres familières, au côté des massifs plus évidents que constituent les correspondances avec Paulhan et Camus, alors que le chantier d’édition des correspondances reste ouvert, y contribuent assurément.


Pour citer cette ressource :

Benoît Auclerc, « Lettres familières. Correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Francis Ponge (1950-1980), édition de Gérard Farasse », Publications en ligne de la SLFP, printemps 2015. URL : http://francisponge-slfp.ens-lyon.fr/?Lettres-familieres


Notes

[1Gérard Farasse, Préface à André Pieyre de Mandiargues, Francis Ponge, Lettres familières 1950-1980, édition établie, annotée et présentée par Gérard Farasse, La Rochelle, Éditions HIMEROS, p. 7 ; l’expression reprend un titre de Pieyre de Mandiargues, Les Incongruités monumentales (Paris, Robert Laffont, 1948).

[2Il existe quatre volumes intitulés Belvédère, parus en 1958, 1962, 1971 et 1995. Ce Quatrième Belvédère, posthume, reprend des textes tous publiés du vivant de l’auteur. Sous ce titre, Pieyre de Mandiargues regroupait ses articles critiques, des notes sur des expositions, mais aussi des descriptions ou des souvenirs à tonalité onirique.

[3André Pieyre de Mandiargues, « Les Douze sur la table du libraire », Francis Ponge, Cahiers de l’Herne (sous la direction de Jean-Marie Gleize), n° 51, 1986, repris dans Quatrième Belvédère, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 1995, p. 105-107.

[4Un volume de la collection « Quarto » a récemment regroupé les fictions : André Pieyre de Mandiargues, Récits érotiques et fantastiques, édition de Gérard Macé et Sibylle Pieyre de Mandiargues, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 2009.

[5André Pieyre de Mandiargues, Jean Paulhan, Correspondance 1947-1968, édition d’Eric Dusser et Iwona Tokarska-Castant, Paris, Gallimard, coll. « Les Cahiers de la NRF », 2009.

[6Francis Ponge, « A Bona Tibertelli de Pisis », BONA peintures (19 mars – 5 avril 1952), Paris, galerie Berggruen et Cie, 1952 ; texte repris dans Bona. Vingt-cinq ans d’imagination et de création, Galerie de Seine, s.l.n.d. [Paris, 1976]. Ponge le reprend quant à lui dans L’Atelier contemporain [1977], O.C. II, p. 588-590. Bona Tibertelli de Pisis s’est mariée à Pieyre de Mandiargues en 1950.

[7André Pieyre de Mandiargues, Francis Ponge, Lettres familières, op. cit., p. 98.

[8Ce silence relatif de la correspondance ne revêt donc pas le même sens que la distance, de plus en plus marquée, entre Camus et Ponge, dont leur correspondance, récemment publiée, porte la trace (Albert Camus, Francis Ponge, Correspondance 1941-1957, édition de Jean-Marie Gleize, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 2013).

[9Cet engouement se ressent dès la première moitié de 1957, lorsque Ponge recommande à Pieyre de Mandiargues les écrits « d’un très-jeune homme (Fernand de Jacquelot) », que lui a fait connaître Philippe Joyaux (Lettres familières, op. cit., l. 30 du 30 mai 1957, p. 75).

[10« [Le Lion, par exemple…] », in Lettres familières, op. cit., p. 21 et 22. Le texte est non daté, mais Gérard Farasse conclut d’un examen des archives que c’est à ce texte que Ponge réagit dans sa lettre de février 1950.

[11Lettres familières, op. cit., l. 14 du 13 mars 1955, p. 41-42. Comme le souligne Gérard Farasse, il s’agit ici d’une réécriture (et d’une réinterprétation) de certains motifs du Soleil de Ponge.

[12Ibid., p. 42.

[13Lettres familières, op. cit., l. 41 du 8 août 1958, p. 100.

[14Pieyre de Mandiargues n’ignore pas non plus ces enjeux, comme en témoigne sa correspondance avec Paulhan. Il écrit en décembre 1955, à propos de sa contribution au numéro de La Nouvelle NRF : « Je suis sûr que Ponge est le plus grand écrivain de sa génération, pour le moins… Mais nous sommes vraiment trop peu nombreux à nous en apercevoir » (André Pieyre de Mandiargues, Jean Paulhan, Correspondance 1947-1968, op. cit., l. 106 du 6 décembre 1955, p. 141).

[15André Pieyre de Mandiargues, Francis Ponge, Lettres familières, op. cit., l. 25 du mardi 11 septembre 1956, p. 63.

[16Ibid, p. 63.

[17André Pieyre de Mandiargues, « Le Feu et la Pierre », La Nouvelle NRF, n° 45, septembre 1956, p. 408.

[18Ibid., p. 407. Ce texte a été repris par Pieyre de Mandiargues dans Le Cadran lunaire, Paris, Gallimard, 1958, p. 176-181.

[19Ce que suggère le titre de « Lettres familières » donné par Gérard Farasse à cette correspondance, titre qui fait résonner les Familiares de Cicéron et Pétrarque.

[20Francis Ponge, « A Bona Tibertelli de Pisis », op. cit., p. 589.

[21André Pieyre de Mandiargues, « Les Douze sur la table du libraire », op. cit., p. 107.

[22André Pieyre de Mandiargues, Francis Ponge, Lettres familières, op. cit., l. 26 du 15 septembre 1956, p. 66.

[23Gérard Farasse, postface à Francis Ponge, Album amicorum, textes réunis par Armande Ponge, Paris, Gallimard, coll. « Les Cahiers de la NRF », 2009, p. 240.

[24Gérard Farasse, Francis Ponge vies parallèles, Nîmes, Alcide, 2011, p. 9.

[25Ibid., p. 11.

[26« André Pieyre de Mandiargues, bords de mer », ibid., p. 143-180.

[27Lettres familières, op. cit., document 5, p. 70.

[28Ibid., note 39 p. 23.

[29Ibid., n. 72 p. 46.

Mis en ligne le 23 juin 2015, par Kenza Safraoui