Après concertation avec Alain Crombecque [1], alors directeur du Festival, Christian Rist propose à Nelly Borgeaud et à Jean Thibaudeau de préparer un hommage à l’oeuvre de Francis Ponge sous la forme d’une lecture-spectacle des textes du poète ; laquelle sera présentée sous le titre "Francis Ponge au Verger", lors du 39e Festival d’Avignon (06 juillet-31 juillet 1985), et produite par Studio classique, La Comédie française [2], la Maison de la Poésie et le Festival d’Avignon.
Le lieu du Verger, devenu un espace public dès 1927 et aujourd’hui aménagé en aire de jeux pour enfants, a été transformé en verger au XIVe siècle, à la demande du Pape Urbain V, à l’arrière du Palais des Papes, et a été utilisé, certains étés, comme lieu de représentation par le Festival sous l’impulsion de Jean Vilar, puis récemment, par le cinéma d’art et d’essai voisin, Utopia.
Seront présentés, avec plus d’une dizaine d’acteurs, à partir du 15 juillet 1985 : "Le Savon" par Christian Rist [3], donné à 21h00, précédé de "Pièces et morceaux" par Nelly Borgeaud (adaptation Jean Thibaudeau et Nelly Borgeaud, assistante à la mise en scène Laurence Crombé), "Le Monologue du Malherbe" par Christian Rist (adaptation Christian Rist, avec l’aide et la collaboration de Jean-Marie Villégier), et le 21 juillet, pour une grande partie de la nuit, "Le Concert des Vocables" par Jean Thibaudeau (textes réunis par Jean Thibaudeau, assistante à la mise en scène Sylvie Ballul). Cette dernière lecture était conçue comme une sorte de fête autour du poète qui a d’ailleurs assisté à la représentation.
Nous remercions Sylvie Salgues-Thibaudeau de nous avoir confié les notes et les documents de travail de Jean Thibaudeau dont nous publions ici un échantillon montrant les premières étapes de l’élaboration du projet (titres provisoires, textes choisis, interprètes, distribution dans l’espace) et les premiers préparatifs de la dernière lecture intitulée "Un concert de vocables". Ainsi qu’Armande Ponge qui nous a apporté un complément d’information par les archives, notamment celles de la correspondance de Francis Ponge.
Nous remercions également Christian Rist pour son témoignage et pour toutes les précisions qu’il nous a communiquées.
M. F.