Quelques repères historiques et bibliographiques :
En 1973, Henri Maldiney publie Regard Parole Espace, qui rassemble une série d’essais rédigés dès le début des années 1950 pour les plus anciens. Cet ouvrage s’inscrit dans la lignée de la tradition phénoménologique et témoigne d’un souci de penser notre rapport au monde à partir du sentir et de sa spatialisation, en s’attachant à des sujets aussi variés que la peinture de Tal-Coat ou que la critique de la phénoménologie de Hegel.
Preuve de la grande diversité de son travail, il publie également, en 1974, un ouvrage intitulé Le Legs des choses dans l’œuvre de Francis Ponge.
Avant de publier Le Sentiment géographique en 1976, Michel Chaillou avait soutenu, le 22 mai 1975, à l’Université de Paris VIII, une thèse dirigée par Roland Barthes : « Bergerie critique : le sentiment géographique dans les premières pages de L’Astrée ».
Comme l’indique le site de l’écrivain, de nombreuses sources ont nourri l’écriture du Sentiment géographique. Les quatre livres suivants, par exemple, lus et annotés par l’auteur, ont été présentés dans une vitrine de l’exposition présentée à la Bibliothèque de l’Arsenal en juin 2015 : L’Astrée d’Honoré D’Urfé, Hugues Vaganay (éd.), Lyon, Masson, 1925 ; Le Sommeil, tiers de notre vie, Marie de Manaceïne, Paris, Masson, 1896 ; Etudes foréziennes I. Mélanges, Centre d’Etudes foréziennes, 1968 ; Le Sommeil de M. Eck, P. Laget, P. Lechat, Paris, éditions P. Lethielleux, « Centre d’études Laënnec », 1962.
Pour citer le témoignage de Michèle Chaillou : "(...) la caractéristique du Sentiment géographique étant justement de mêler, dans une même rêverie hypnotique autour de L’Astrée, éléments de géologie, d’ethnologie, d’histoire, de médecine, de botanique ... et même "art du bon moutonnier". Toutes ces sources sont scrupuleusement citées et reviennent de manière récurrente (l’humour du livre)".